Pourquoi 2025 sera l’année du bien-être au travail ?
Cet article décrypte pourquoi 2025 sera l’année du bien-être au travail et propose des pistes concrètes pour ne pas rater cette opportunité de transformation organisationnelle.
L’année 2025 marque une étape décisive pour le bien-être au travail. Entre les attentes croissantes des salariés, l’impact économique du mal-être professionnel et les nouvelles évolutions législatives, le sujet s’impose comme une priorité stratégique pour les entreprises françaises.
Les attentes croissantes des salariés
Un changement de mentalité post-pandémie
Depuis la pandémie, les priorités des salariés ont considérablement évolué. Alors que la recherche de sens au travail s’est intensifiée, les collaborateurs ne veulent plus se contenter de rémunérations attractives : ils aspirent désormais à un véritable équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. D’après une enquête réalisée en 2024 par France Travail, 34 % des salariés français souhaitent des horaires flexibles et 41 % considèrent la qualité des relations humaines comme un facteur central de bien-être.
Les employés demandent aussi davantage d’autonomie dans leur organisation quotidienne, une reconnaissance accrue de leurs efforts et des environnements de travail inclusifs et stimulants. Les entreprises qui ignorent ces attentes prennent le risque de voir leur turnover augmenter, et ce, particulièrement auprès des jeunes générations qui n’hésitent plus à quitter un poste si celui-ci ne répond pas à leurs aspirations.
La montée en flèche des troubles liés au stress
En parallèle, les statistiques sur le stress au travail continuent d’alerter. Une étude publiée fin 2024 par ADP révèle que 61 % des salariés français subissent un stress régulier, contre 54 % avant la crise sanitaire. Parmi les causes identifiées figurent la surcharge de travail, le manque de reconnaissance et les tensions hiérarchiques.
Les effets du stress sur la santé mentale et physique des employés sont dramatiques: augmentation des burnouts, démissions en cascade et absentéisme accru. Ce mal-être général a également un coût financier colossal pour les entreprises, qui perdent en productivité et en compétitivité.
Pourquoi investir dans le bien-être au travail est essentiel
Un levier pour la performance organisationnelle
De nombreuses études prouvent qu’investir dans le bien-être au travail est bénéfique pour les entreprises. Une organisation qui met en place des politiques ambitieuses de qualité de vie et de conditions de travail (QVCT) voit ses indicateurs de performance augmenter de manière significative :
- Hausse de la productivité : jusqu’à +20 % selon une analyse de France Travail.
- Diminution du turnover : les départs volontaires sont divisés par deux dans les entreprises ayant un plan structuré de QVCT.
- Réduction de l’absentéisme : les salariés satisfaits de leurs conditions de travail s’absentent beaucoup moins souvent.
Une nécessité économique
Selon une étude récente du journal Le Monde, les coûts économiques du mal-être au travail en France atteignent 170 milliards d’euros par an, dont une grande partie est imputable à l’absentéisme et à la baisse de productivité.
En revanche, les entreprises qui s’engagent activement pour améliorer la santé mentale et le bien-être de leurs salariés observent un retour sur investissement positif, que ce soit à travers une meilleure fidélisation des talents ou une image de marque employeur renforcée.
Législation et réformes : 2025, une année charnière
De nouvelles obligations légales
Le gouvernement français a annoncé plusieurs mesures importantes visant à renforcer la santé et la sécurité au travail en 2025. Parmi elles, le décret n° 2025-7 met en avant la prévention des risques psychosociaux et exige des entreprises une formation obligatoire des managers sur les sujets de QVCT.
Cette réforme oblige aussi les employeurs à évaluer de manière plus rigoureuse l’impact de leurs pratiques de travail sur la santé mentale de leurs employés, avec des sanctions accrues en cas de manquement.
Le Passeport de prévention
L’un des outils phares de ces réformes est le Passeport de prévention, qui sera déployé à grande échelle en 2025. Ce dispositif centralise toutes les formations suivies par les employés en matière de sécurité et de bien-être, facilitant ainsi leur suivi pour les employeurs.
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Comment ne pas rater le coche ?
1. Adopter une approche globale de la QVCT
Les entreprises doivent intégrer la QVCT dans leur stratégie globale, en identifiant des axes prioritaires adaptés aux spécificités de leur secteur. Par exemple, une société de services pourrait privilégier la flexibilité des horaires, tandis qu’une entreprise industrielle pourrait miser sur la modernisation des équipements pour améliorer les conditions de travail.
2. Favoriser un dialogue continu avec les employés
Le dialogue social joue un rôle crucial dans l’amélioration du bien-être au travail. Organiser des enquêtes régulières pour mesurer la satisfaction des salariés et recueillir leurs suggestions permet d’identifier les problèmes en amont et de co-construire des solutions adaptées.
3. Offrir des formations spécifiques
Former les managers à détecter les signaux faibles de mal-être et à adopter une posture bienveillante est un levier essentiel pour améliorer l’ambiance au travail.
4. Repenser la reconnaissance au travail
La reconnaissance des efforts, qu’elle soit financière (primes, augmentations) ou symbolique (feedback positif, célébration des réussites), est un facteur clé pour motiver et fidéliser les équipes.
5. Soutenir la santé mentale
Enfin, proposer un accès facilité à des psychologues ou à des plateformes d’écoute est devenu une nécessité. Des initiatives comme celle de l’application My Mental Care, qui met en relation les salariés avec des thérapeutes qualifiés, montrent des résultats encourageants.
Si le sujet vous intéresse, découvrez nos 9 conseils pour améliorer le bien-être de vos employés.
Conclusion
L’année 2025 offre une opportunité unique pour transformer la manière dont les entreprises françaises abordent le bien-être au travail. En anticipant les évolutions légales, en répondant aux attentes des collaborateurs et en investissant dans des politiques ambitieuses de QVCT, les organisations peuvent non seulement fidéliser leurs talents, mais aussi améliorer leur performance globale. L’heure n’est plus à l’hésitation : il est temps d’agir pour bâtir des environnements de travail à la hauteur des enjeux de demain.